L’histoire du village
Des recherches sont en cours concernant l’histoire du village….le nom de Gibel peut avoir deux origines :
-La plus ancienne serait romaine et ferait référence au mont Gibel.
-La deuxième de djebel qui signifie hauteur laisserait supposer que le village a été nommé pendant l’occupation sarrasine au VIII siècle.
Sa position topographique, le large fossé qui entourait le village de tous les côtés, ses constructions serrées, indiquent un village construit par des hommes de guerre.
Découvrez le village et ses alentours en image.
Ce que l’on sait :
Gibel est un village symbole des guerres de religion entre catholiques et protestants. En 1510 eut lieu la bataille de Gibel durant laquelle les catholiques brûlèrent le temple. L’édit de Nantes redonna espoir aux protestants qui souhaitaient reconstruire leur lieu de culte mais en furent empêchés suite à un arrête rendu à Montpellier par Messieurs de Besson et de Seyramale commissaires royaux 1667 interdisant à jamais l’exercice de la religion réformée à Gibel. Par la suite, les réformés n’eurent pas d’autre choix que de se réunir clandestinement dans les maison …..
Indépendamment de l’église actuelle , il y eut une église de Saint André à l’Escloupie et une autre dont on a perdu le nom au hameau de Villepain. Il est probable que ces deux églises furent elles aussi détruites pendant les guerres de religion.
En 1690, Louis XIV vend à Jean Martimor la charge d’« l’office de Conseiller du Roi, Maire du lieu et Communauté de Gibel ».. Ce dernier fit alors construire le Château de Coulom, face au village côté Sud. Le château est toujours resté dans la famille Martimor, parmi laquelle on compte des hommes de lois, et des propriétaires terriens exploitant le Pastel (fleuron du Lauragais), notamment le Capitoul Jacques Rigaud de Rouvayroulis en 1750, et la Marquise de Raymond Lasbordes, arrière grand-mère du propriétaire actuel, Charles Martimor. Ce dernier entreprit de gros travaux de rénovation à Coulom pour en faire la demeure confortable qu’elle est aujourd’hui, tout en préservant l’authenticité du lieu (la façade est classée à l’inventaire des Monuments Historiques).
Gibel d’hier à aujourd’hui :
Le village est partagé par la rue principale qui va de la Mairie (ancien presbytère) à la place de la vierge. Au centre se trouve l’église restaurée en 2012 et à côté de la Mairie l’ancien temple construit en 1822 (aujourd’hui le foyer). Au Nord du village se situe l’école construite sur les anciens fossés. Les maisons du village sont bâties en briques, ou simplement en terre, il persiste quelques constructions en colombage. Les cimetières actuels catholiques et protestants remplacèrent le cimetière de l’église (qui était situé à l’entrée du village) et le cimetière dit de Pougassens, près de Janicot qui servirent jusqu’à la révolution.
Jusqu’à la moitié du 20 siècle Gibel comptait deux épiceries, trois auberges, un bureau de tabac, deux écoles, trois maîtres forgerons , un cordonnier, un tailleur, un boulanger et un meunier (propriétaire des deux moulins à vent situés au nord du village).
La population de Gibel a connu de grandes variations, passant de 1 200 à 200 habitants. La commune compte aujourd’hui 349 habitants (recensement 2015).